vendredi 31 juillet 2009

Une balade sous haute protection

Chapelle saint Côme, Mas-Saint-Chély, le Fraïsse
Photos M. Sauvage



Hier, jeudi 30 juillet, le ciel était clément sur le causse du milieu, épargnant nos peaux claires : du soleil juste assez, de la brise par endroits, l'ombre de la chapelle saint Côme que nous dédaignâmes fièrement, penchées sur nos cahiers.






Au Fraïsse, Philippe et Sarah nous attendaient pour un pique-nique royal sous la charpente impressionnante de leur pièce à vivre. Et nous avons poursuivi notre séance d'écriture face aux prairies moissonnées, évitant les fourmillières, riant de nos trouvailles poético-littéraires.

jeudi 30 juillet 2009

Atelier dessin - Pour qui sont ces serpents ?

















Une après-midi "dessin" pour se faire plaisir, pour jouer avec la gouache et débusquer des serpents incongrus sous le papier coloré. C'était le 29 juillet à La maison de Noé, il faisait beau et chaud, les parents lisaient et les enfants s'amusaient… Marc animait l'atelier.
Photos M. Sauvage




mardi 28 juillet 2009

Les guetteurs de vie, Elia




[Photo : http://www.flickr.com/photos/cathou/]


Ventres ronds hérissés d’arbres, les Cévennes s’étendent à perte de vue. Les Fares, mas cévenol, sont plantés à mille mètres d’altitude au-dessus de la vallée française et dominent dix hectares de châtaigniers et de yeuseraies. Forteresses de schiste au pied des falaises, les bâtisses chapeautées de lauzes émergent du fouillis d’arbres d’or, telles des guetteurs. Le circaète, en position du Christ dans le ciel laiteux de nuages, surveille l’humain qui gravit lourdement le sentier de terre. De son œil acéré, le rapace perçoit chaque mouvement dans le paysage façonné par l’homme. La vipère, lovée dans le mur de pierres sèches, fixe son prédateur. Elle attend…


Jean retire sa veste, ralentit le pas et contemple son domaine silencieux. Il songe aux années d’antan. De mémoire d’homme, ces terres ont toujours appartenu à sa famille. Son arrière-grand-père, son grand-père et son père avaient nourri leurs familles de ce sol aride. Une trentaine de personnes travaillaient en ce lieu perdu. Levés à cinq heures du matin, après une bonne soupe de légumes, hommes et femmes s’adonnaient à leurs tâches quotidiennes. A dix heures, casse-croûte de saucisson et de pain noir accompagné d’un verre de vin. André, le berger, menait alors les brebis au gourd de la Rouvilliente. En chemin, le petit troupeau débroussaillait les alentours des genêts sous la garde de Sancy, la vieille border colie. Janette accompagnait les chèvres à Castelvieil, son frère Emile nettoyait les béals avant d’ouvrir les vannes pour irriguer les bancels d’arbres fruitiers et les potagers. A dix ans, Pierrot était en charge des cochons qu’il devait engraisser à longueur de journée. Janvier lui tardait, mois des cochonnailles. Chaque pesée au-dessus de cent cinquante kilos par bête lui valait un compliment du paternel et pour rien au monde, il n’aurait raté ce moment ! Il se régalait à cette fête barbare, enivrante au cri du cochon égorgé… Trois jours à découper, charcuter… les mains sanguinolentes, le tablier graisseux… même les plus jeunes avaient droit à la gnôle en fin de journée !!

[Photo : http://www.flickr.com/photos/verodelaux-oxygene78/]

Une dizaine d’hommes en fermage glanaient les bogues, triaient à la main, entassaient les châtaignes dans des sacs de toile et les portaient sur le dos jusqu’à la clède, au fumage. Sans cesse, d’autres montaient et descendaient dans la châtaigneraie, nettoyaient, élaguaient les branches mortes, greffaient les arbres à pain sélectionnés la veille par le grand-père.

Son père, François, veillait à la bonne gestion de cette fourmilière travailleuse non sans donner un ordre bien senti ou un coup de main aux apprentis. Dans le grenier, grand-mère Augustine filait la laine tout en conversant avec le tisserand venu pour le mois : il confectionnait tous les draps de la maisonnée tout en lorgnant par le fenestrou Isabel qui faisait la grande lessive du mois avec sa mère.
La grande lessive où s’affairaient aussi les deux servantes : le blanc à bouillir dans l’immense marmite sous le feu de bois. Tout ce blanc à tourner pendant des heures dans les effluves du savon noir. Après l’essorage, entre deux rouleaux de bois, les tissus brûlants étaient portés dans de solides panières à la source du Bruc pour être rincés. Tout ce linge étalé dans la prairie du bas, étendards éclatants de blancheur dans l’herbe verte, symphonie de couleurs et d’odeurs sous le ciel bleu électrique ! Un morceau de poésie immaculée inoubliable ! Sa mère, la douce Jeanne, sa mère, sa confidente, son berceau d’amour et de sécurité. Elle ne lésinait pas à l’ouvrage, mais ne manquait jamais l’occasion de cajoler son petit dernier, lui, Jeannot, quelle que soit son occupation…

A midi sonnant, tous se réunissaient pour le repas dans la grande salle à manger, sous l’œil chaleureux de l’immense cheminée… fricandeau et lard salé les jours de la semaine, le dimanche, un chevreau ou des poules. Aux Fares, le maître du domaine mettait un point d’honneur à bien nourrir son monde. Fi des conventions, la famille d’un côté et les domestiques de l’autre. Tout le monde mangeait à la table et même menu pour tout le monde ! Et on buvait, même lui, Jeannot avait le droit à un verre de vin coupé d’eau, et on chantait !!

Ah, ces repas ! Jean ferme les yeux…. Et ces veillées, au coin du feu… à tour de mas, on se retrouvait au crépuscule… chez les uns, chez les autres… quels bons moments !! Précieux instants où, tout en faisant la crème de châtaigne, les nouvelles circulaient. « Tiens, vous savez, la Margot, eh, bien, elle l’a marié le Fulgence… l’était temps. Avec son gros ventre, l’aurait pas pu attendre pour passer devant le curé ! Ouais, les sangliers, va falloir s’en occuper… t’in, pas plus tard qu’hier, l’ont bartassé mon potager… l’Antoine, l’est mort pendant son sommeil, sacré bonhomme, on compte plus ses petits dans le pays. Ouais, même à nonante, il paraît… »

Ah, toutes ces discutailles, pas mauvaise langue, quoi, les nouvelles du coin !! Et le mois de juin, dans une grosse bouffée d’émotion, Jean revoit Isabelle, Isabelle, belle comme les mirabelles ! Jean la revoit à ses côtés, petiounes qu’ils étaient, à cavaler dans les ruisseaux, en toute innocence !! Et ma foi, ils avaient grandi et à l’époque des foins. Diou, qu’ils avaient grandi !! Elie, les jupes relevées aux genoux, la sueur perlant entre ses seins pleins comme des melons de septembre ! Elle sentait bon la terre, l’herbe sèche… les parents sarclaient sans relâche… eux, seize années bien sonnées qu’ils avaient et l’envie au ventre. Ils s’éclipsaient, le souffle brûlant de fièvre et leurs corps s’emmêlaient dans la chaleur de l’été. Elie, le chignon défait, riait à gorge déployée, les mains sur les hanches, ils s’aimaient, tout simplement sans voir le mal. C’était tellement bon ! Leur jardin secret, sans les adultes pour juger… son envie d’Elie ne l’a jamais quitté… le grain de sa peau si claire, ses cheveux noirs si soyeux… et son ventre, doux, renflé, où il s’enfouissait si tendrement… quel bonheur ! Le bel âge, sans lendemain, le plaisir du moment suspendu à l’horloge du temps !! Quel bonheur, ils faisaient l’amour à chaque coin du talus, dès qu’ils se retrouvaient… Elie, la seule femme de sa vie, morte en couches d’un petit qu’il n’avait jamais compris, parti à la ville comme les autres…

[Photo : http://www.flickr.com/photos/cevennes-tourisme/]

Lui, était resté aux Fares où ses parents reposaient près de la source au jardin auprès de Mamee. Papee à ses côtés, fabriquant des paniers en clisse de châtaigniers avec les amarines du Tarnon. Presque cent ans qu’il avait le grand-père quand il l’avait trouvé emporté dans ses rêves, le sourire aux lèvres. Jean soupire, les yeux brillants. Malheureux, lui, non. Certes, la vie avait été rude dans ce coin perdu, pas facile aujourd’hui encore, mais sa maison l’attend, peuplée de souvenirs. Les murs lui parlent, les pierres pensent et les meubles ont une âme, miroir des soirées du bon vieux temps.

Il lève son béret et tend l’oreille au silence habité de la forêt.

La vipère surgit de son abri et gobe l’intrépide mulot qui s’est aventuré à grignoter une pomme. Le circaète fond sur sa proie, l’enserre en quelques secondes, s’envole nourrir son petit et reprend son poste de sentinelle.

« Demain, j’irai aux cèpes ! » , s’exclame t-il en sifflant l’oiseau blanc.

Texte écrit au cours de la balade écriture du 16 juillet 2009, sur le chemin des charrettes, en Cévennes.

jeudi 23 juillet 2009

Sur le chemin des charrettes, souvenirs…



Belle balade sous un ciel chaleureux. Au moulin du Rivet, Laetitia nous accueillait avec un jus de pommes maison, accompagnée de Figolu et Granola, les poulettes.


Premier arrêt dans une prairie du Rivet. Personne n'est tombé dans les pommes, ce n'est pourtant pas l'envie qui manquait. Il faudrait revenir en septembre…

Merci à Hélène, Eliza, Jeanne, Gisèle, Pascale et Claude.

Photos M. Guerra & E. Granier

dimanche 19 juillet 2009

C'était les vacances - Nicole


Les textes de Nicole, Laëtitia, Alberte, Marie-Jeanne, Claudine et Magali ont été écrits pendant l'atelier d'écriture organisé par l'association "Serres et valats du Pompidou," pour les 17e Rencontres littéraires et artistiques, le 11 juillet 2009.

C'était les vacances, on allait au Pompidou. Ma tante et mes cousines étaient invitées. Papa avait chargé la voiture. Il restait encore la cocotte minute et le fer à repasser et, surtout, le millefeuille, le gâteau préféré de mon grand-père. Nous partions ensuite par Lasalle et le col du Mercou et nous nous arrêtions à l'entrée de l'Estréchure pour manger au restaurant, étape immuable avant d'aller jusqu'au Pompidou. Arrivés à la Loubière, nous passions saluer Albert, Julie et Madeleine.
"A bientôt, disait Julie, vous viendrez goûter un de ces jours."
Quelques virages plus haut, nous parvenions à la tranchée où chaque année on nous rappelait l'accident de vélo survenu quelques années auparavant à la postière du Pompidou. Ses freins avaient lâché et elle s'était tuée dans le ravin.
On arrivait enfin en vue du village, la grande bâtisse du père A. s'étalait devant nous, on passait le ruisseau de Bellevue, la forge, l'école. On était au Pompidou. C'était les vacances.

Chez Tata Marie - Alberte

Ma tante Lili et André vivaient dans la maison que nous occupons aujourd'hui. Chaque année, en été, mes parents nous amenaient pour un séjour de quinze jours chez Tata Marie, sœur aînée de ma mère. Nous nous retrouvions à quatre ou cinq cousins germains, et profitions pleinement de la liberté au Masbonnet. Le matin, c'était le petit déjeuner avec du lait de chèvre dans lequel nous trempions du pain livré par le boulanger du Pompidou. Tout cela avait un goût divin que je n'ai plus jamais retrouvé. Nous allions avec ma grand-mère qui gardait les chèvres et les brebis dans les prés fauchés qui répandaient une bonne odeur de foin sec et où nous courions, insouciants.
Grand-mère tricotait des chaussettes en marchant, sans regarder son ouvrage. Je m'échappais parfois pour aller chercher des champignons qu'il fallait cacher. Je mangeais des noisettes et j'en étais malade, affolant tout le monde dans la maison. Le soir, le hibou chantait… Nous en avions peur. Avec Lili, nous jouions aux pierrettes : grelit, grelot, combien ai-je de pierres dans mon sabot ? Le soir, c'était la fête à cinq ou six sur des matelas posés à même le plancher. Quelle patience avaient ma tante et mes cousins ! C'est là que j'ai commencé à aimer les Cévennes.

En route pour le jardin de grand-père - Laëtitia

Les matins d'été, quand ma sœur et moi étions levées depuis peu, notre grand-père partait déjà pour le jardin où il passait souvent toutes ses journées. Nous le regardions s'en aller coiffé d'une casquette, habillé simplement, et chaussé de chaussures solides pour la marche, accompagné d'Isis, son chien, quand ma grand-mère lui criait soudain de nous attendre. Nous étions encore petites mais nous comprenions qu'il fallait se hâter. Une fois préparées, nous descendions avec lui le vieil escalier, et comme presque chaque matin, nous entamions la marche vers le jardin. Tout en grimpant les petits chemins, il nous racontait que lui aussi les empruntait, alors que nous n'étions pas encore nées. Puis nous lui demandions comment avançait le jardin et avec plaisir, il nous disait que nous l'aiderions sûrement à arracher les premières pommes de terre.

Laëtitia, 14 ans.

Au grand sable avec Méménavette - Claudine

La main dans la main de ma grand-mère Marie, que j'appelais Méménavette, nous nous dirigeons toutes deux vers le grand pré, au bout du village, vers ce que j'appelle "le grand sable". Nous longeons la grande maison dite "Le chapeau rouge", à gauche, et à droite une autre maison, puis une courette, puis un pré, en contrebas d'une murette. Nous arrivons près de ce "grand sable". Il n'y avait pas encore de terrain de tennis à l'époque, mais sûrement un grand tas de sable où ma grand-mère – toujours indulgente – me permettait de jouer probablement avec un petit seau et une pelle, après avoir cherché un coin d'ombre. Il y avait toute une rangée de frênes, un tilleul aussi, je crois. Mémé avait certainement un pliant ou une couverture pour s'asseoir. J'étais très jeune et mes souvenirs sont flous, j'aimais cueillir des fleurs, des pissenlits ou des feuilles, mais mémé me défendait d'en prendre certaines : "C'est du poison, ne les prends pas".
Nous revenions à la maison – chez mémé – en fin d'après-midi, par le même trajet.

L'ascension de la carrière de Bourely - Magali

La révision de calcul s'est mal passée : j'ai confondu 2πR et πR2. Mon père est très mécontent, et je suis donc privée de la promenade que nous devons effectuer dans la voiture de ses amis. Seule Claudine sera autorisée à y aller l'après-midi. A deux heures, alors que les autres partent pour la balade, on m'impose de reprendre les maths… et je saisis enfin la différence entre la surface et la circonférence. Mes parents m'autorisent donc à sortir et m'invitent à suivre la route qui conduit au plateau pour aller à la rencontre des promeneurs qui redescendent de la Cam de l'Hospitalet. Mais la route est bien monotone. Je cours de l'Abeuradou à la Sablière et je suis fatiguée à l'avance en voyant de loin le tournant des Crottes.
Il existe un sentier que ma mère m'a fait suivre l'année précédente, il est taillé dans la roche, il serpente, il est bordé d'épineux, les cailloux roulent sous les pieds lorsqu'on le gravit. J'essaye de trouver "la passe" entre les branches. Mais elle est secrète… Pourquoi ne pas escalader le mur de la carrière ?
L'ascension commence aisément. Je sais lâcher une prise contre le rocher du moment que les trois autres sont assurées. Cependant le mur est haut, très haut. Mes mains griffent parfois vainement les pierres et mes genoux sont écorchés. J'évite de regarder vers le bas car on m'a appris à grimper sur les rochers de la Cam. Toutefois pour la première fois de ma vie, j'éprouve une peur physique qui me noue le ventre : peur de tomber, peur de me faire gronder, peur absolue et irraisonnée.
Tremblante et honteuse, je parviens à terminer l'ascension. Je marche sagement sur la route jusqu'à la ferme de la Borie ou Madame Boulet m'offre une tasse de café… que je refuse et qu'elle veut bien remplacer par un verre d'eau fraîche.
Je n'ai raconté à ma famille mon exploit de fillette de dix ans que bien des années après.

Le chemin de l'école - Marie-Jeanne

Neuf ans. J'arrive avec mes parents, ma cousine Hélène et mon petit frère à peine âgé d'un an. Nous aménageons dans une gare désaffectée qui nous ouvre toutes ses portes, celles de l'appartement, de la salle des guichets, de la salle d'attente, de l'atelier. Un monde immense s'offre à la petite fille que je suis et je me mets à rêver à toutes les parties de cache-cache imaginables. Tout autour, des oliviers, des oliviers à perte de vue, des oliviers si âgés qu'ils en avaient oublié les Romains qui les avaient plantés. Un ravissement. Mais la réalité aussi surgit : il faut aller à l'école, à deux kilomètres de la gare. Et ça grimpe, et ça tourne, beaucoup au soleil, les arbres, là, sont rares, un peu à l'ombre des grands eucalyptus, et d'autres que j'ignore. Il faut passer devant la station service des Alessandroni, grimper dur dur, faire coucou à la station électrique qui diffuse sa lumière dans toute la région. Le regard devient indifférent devant les dépôts de l'armée qui suivent immédiatement, mais pétille tout à coup, là ! La salle des fêtes, les bals, les projections d'un cinéma itinérant. Grimpe, grimpe, ma fille et souffle enfin sur un terrain plus plat. J'esquisse un léger détour en arrivant là, au niveau de l'abreuvoir où se trouvent toujours quatre ou cinq vaches très imposantes… et menaçantes à mon gré. Les arbres prodiguent leur ombre salutaire et réparatrice, surtout en été, et religieusement je ralentis devant la reproduction, oh ! surprise, de la grotte de Lourdes, et toute l'histoire de Bernadette envahit ma mémoire.
Encore un effort, passer devant le garage Daniel, et attaquer la descente aux enfers… Non ! à l'école ! Surplomber une cité ouvrière et voilà l'école, dans un bouquet d'arbres, et surprendre le murmure d'une rivière descendue du djebel.
Ici, nous aurions parlé de serres et de valats. En découvrant ce beau pays cévenol, je pense toujours, oui toujours, à mon pays du djebel Zaghouan que les Romains avaient investi, enrichi, embelli de leurs si beaux monuments.

jeudi 9 juillet 2009

Les balades écriture de l'été 2009

A l'occasion du Festival Nature 2009 du Parc national des Cévennes, Marlen Sauvage animera gratuitement des balades écriture pour tous publics (enfants à partir de 10 ans). Prenez de bonnes chaussures, un chapeau, une bouteille d'eau, votre repas, et bien sûr cahier et crayons ! Les animations ont lieu de 9h30 à 17 h environ. Pour vous inscrire, contacter Marlen : 04 66 44 07 82 ou Sylvie, Syndicat d'initiative de Ste-Croix : 04 66 44 70 41.


Sur le chemin des charrettes
Balade écriture dans la vallée de Gabriac, autour de l'histoire de l'architecture et de la soie en Vallée Française. Repas tiré du sac.Visite du Rivet, moulin de Gabriac, aujourd'hui tenu par Laurent et Laetitia.
Rendez-vous jeudi 16 juillet à 9h30 au parking de l'école de Sainte-Croix.
Date limite d'inscription : 14 juillet 2009.
Photo : collection personnelle de M. Vielzeuf.


Mémoire de pierres
Balade écriture sur le causse Méjan, à la chapelle Saint-Côme et au gîte du Fraïsse où nous déjeunerons (pique-nique 8 € environ sur réservation, ou repas tiré du sac).
Rendez-vous jeudi 30 juillet à 9h30 à la boulangerie du Mas-Saint-Chély.
Date limite d'inscription : 27 juillet 2009.


Légendes de pierres
Balade écriture dans la vallée de Trabassac, du moulin au château de la Devèze en passant par le Mas Chaptal et le gîte de La Roquette où nous déjeunerons (sur réservation, 12 € environ).
Rendez-vous samedi 8 août à 9h30 au parking de La Roquette.
Date limite d'inscription : 3 août 2009.


Mémoire de pierres et de soie
Balade écriture à partir de la lecture d'ouvrages locaux et de témoignages sur l’histoire de la Vallée Française, visite de la magnanerie de La Roque avec Jacques Bernard, artisan lissier. Repas tiré du sac. Coût de la visite de la magnanerie (5 € environ).
Rendez-vous dimanche 9 août à 9h30 et/ou jeudi 20 août au parking de l'église de Molezon.
Date limite d'inscription : 6 août et 18 août 2009.


Photo : http://www.lozere-visite-entreprise.com

J'ai mal à la Terre - spectacle musical

Photo ©Allen Lares

Les ateliers du déluge ont participé à la conception et à la réalisation d'une fable écologique intitulée "J’ai mal à la Terre". Joué, dansé et mis en musique par une soixantaine d'enfants de la Fédération des écoles de musique des Hauts Gardons, ce spectacle fêtait le dixième anniversaire de la "Fédé" en juin dernier.

Ecrire d'abord
En 2007, une vingtaine d’enfants se réapproprient la légende australienne de la création du monde racontée par Bruce Chatwin dans Le Chant des pistes. Six ateliers d'écriture plus tard, ils ont la trame de leur fable : cinq tableaux et autant d'ancêtres – Cheval, Oiseau, Poisson, Lion et Salamandre – constatant avec consternation les ravages infligés à la Terre par leurs descendants.

Composer ensuite
Les professeurs de musique des associations musicales de la Fédération* – l’Esperluette, l’Atelier musical, l’Arche musicale, la Music’ole – composent avec une quarantaine d’élèves la musique de cette légende revisitée. Percussions, piano, violon, saxophone, trompette, claviers, flûtes et guitares donnent ainsi vie aux ancêtres, aux hommes et à la Terre. Créant pour chacun des ancêtres un thème spécifique, ils le reprennent dans une musique commune, symbole de la solidarité qui pourrait rétablir l’harmonie originelle entre l’homme et l’univers.
*Frédéric Anthouard, Lena Bordes, Florence Bourbon, Christiane Gastou, Fabrice Jullian, Hervé Morel et Louise White.

Danser, jouer, chanter
Plusieurs chorégraphies travaillées en atelier de danse avec Lukay Devresse viennent, entre fantaisie et gravité, ponctuer les incantations de ces vieux sages. Une petite troupe de théâtre enfin se constitue (co-animée par Marlen Sauvage et Francis Faure) pour incarner les personnages, et tout ce petit monde de musiciens, de danseuses, de comédiens et de décorateurs entonnent un final réjouissant (chanson écrite et dirigée par Louise White) suggérant quelques solutions raisonnables ou farfelues « Pour sauver notre Terre ».

Des décors et des costumes
La réalisation des décors et des masques, sous la houlette de Sarah Fistol (La muse de Jaracasse), réunit une dizaine d’enfants de 7 à 10 ans : terre changeante sous l’action de l’homme, terre déchirée, souffrante, dont les ancêtres relaient la plainte auprès des hommes.
Les costumes ont été conçus et réalisés par Valérie Siksik (Gard'Robe, à Anduze). Valérie intervient à la Recyclerie d'Anduze où elle dispense des cours de couture. Allez-y, elle est géniale ! C'est le Pétassou, friperie unique (et vice versa) de Sainte-Croix incarnée par Jeanine Julien, qui finance la partie décors et costumes.

Agés de 7 à 17 ans, les enfants viennent de la Vallée Longue, de Saint-Germain, de Saint-Etienne ou de Sainte-Croix. Ce spectacle qui a nécessité deux ans de préparation a été représenté les 13 et 14 juin 2009 à St-Michel-de-Dèze et à St-Etienne-Vallée Française.

Ce projet a pu voir le jour grâce au soutien du Syndicat mixte des Hauts Gardons, de la Communauté de communes de la Vallée longue et du Calbertois, du Conseil général de la Lozère, de la Direction départementale de la Jeunesse et des Sports et de la Région Languedoc-Roussillon.

Il a surtout pu se concrétiser grâce à la volonté farouche de quelques profs, animateurs, responsables d'assos et de nombreux bénévoles…

Ecrire à l'arrêt

Depuis janvier 2009, Les ateliers du déluge animent un atelier d'écriture hebdomadaire à la maison d'arrêt de Mende, dans le cadre des animations financées par ADDA Scènes croisées, en lien avec l'ASDACS (Association de soutien et de développement d'actions citoyennes et sociales).

Des ateliers en vacances

Les ateliers d'écriture qui ont réuni 6 participants assidus à la bibliothèque de Barre-des-Cévennes (local de Barre Parallèle) depuis septembre 2008 cesseront momentanément leur activité le 22 juillet 2009.

Rendez-vous à la rentrée de septembre !

Si vous êtes intéressé, contacter Marlen au 04 66 44 07 82 ou par mail lesateliersdudeluge@orange.fr